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Photo du rédacteurPedrito

L'un des meilleurs joueurs du monde dézingue le nouveau circuit eSport officiel d'eFootball


Dans un thread posté sur X (ex-Twitter) le 11 septembre, veille de la sortie de la nouvelle version d'eFootball, le joueur mexicain Celic Atzin Hernandez Valencia, connu sous le pseudo "TheArsenalstyle", a sorti la sulfateuse à l'encontre de Konami. Le double champion en titre de la eLiga MX et champion panaméricain d'eFootball, joueur professionnel des Chivas eSports, pointe notamment du doigt la manière dont l'éditeur japonais traite les eAthlètes actuellement. Celic participe régulièrement aux finales mondiales des principaux tournois officiels et fédéraux sur eFootball. Son thread a déjà été lu plus de 50.000 fois. En voici la traduction intégrale...


« L'événement le plus décevant dans lequel j'ai joué »


"Vu qu'apparemment Konami va garder le même (horrible) format pour leur 'championnat du monde' cette année, c'est le bon moment pour parler de mon expérience dans ce tournoi. Les finales mondiales de l'eFootball Championship ont été l'événement le plus décevant adans lequel j'ai joué dans ma carrière.


C'est particulièrement triste, car les événements organisés par la Global Esports Federation ou l'International Esports Federation (IESF), qui ne sont pas les éditeurs du jeu, ont fait un meilleur boulot que Konami. L'organisation est loin de ce que devrait être une coupe du monde en termes d'expérience pour le joueur, de format de tournoi et de récompense financière.


Commençons par critiquer le cash-prize, car que vous soyez champion, finalise ou demi-finaliste, c'est un manque total de respect envers les joueurs que le cash-prize ait autant baissé depuis la création de l'eFootball Pro*.


Nous savions tous depuis le début de l'année quel était le cash-prize et l'avons critiqué, mais ça devient encore plus ridicule une fois que vous êtes à l'événement, mis dans le contexte dont nous devons parler à propos de l'organisation.


Transports et repas non payés par Konami


Quand nous avons atterri à l'aéroport au Japon, personne n'est venu nous chercher. Il y avait juste deux personnes pour nous dire où et comment acheter des tickets de bus pour l'arrêt le plus proche de notre hôtel. Cela ne m'était jamais arrivé lors d'un événement national ou international.


Ils nous ont dit que nous avions à payer de notre poche la somme de 40 dollars (incluant le retour à l'aéroport). Sachant que le cash-prize pour la qualification pour cet événement était de 500 dollars, tu avais déjà dépensé presque 10 % de ta récompense pour un trajet que les organisateurs ne prenaient pas en charge.


Aussi, au moment du versement des récompenses, Konami nous a dit que la loi japonaise prévoyait le prélèvement de 20 % à tous les étrangers pour envoyer de l'argent et qu'ils n'étaient pas responsables de cette taxe. Ce qui signifie que le troisième ou le quatrième recevait en réalité 2.400 dollars et non 3.000 dollars.


J'ai reçu la modique somme de 360 dollars pour un an de compétition. Plus tard, nous avons découvert qu'ils n'allaient prendre en charge que deux dîners pour nous et que nous allions manger à l'événement pendant les deux jours de compétition.


Compte tenu que nous étions à Tokyo pour cinq jours entiers, nous avions aussi à soustraire du cash-prize les dépenses que nous avons faites pour les repas, ce qui nous a laissé avec un montant assez symbolique.


20 heures de vol pour jouer quelques minutes


Le format du tournoi est ce que j'ai le plus critiqué sur cet événement, même quand je n'étais pas encore qualifié. Les Américains et les Européens voyagent douze, quinze ou 20 heures pour jouer... Un match ? Ce n'est pas comparable à une coupe du monde de football, car sur eFootball, ça dure 10 minutes.


Il n'y a pas de matches aller-retour, la phase à élimination direct n'est pas en BO3 (deux manches gagnantes), seul un joueur se qualifie par groupe et cela nous mène à un autre souci. Si un joueur n'a plus rien à jouer au troisième match, il peut littéralement décider qui se qualifie, ce qui a été mon cas cette année.

Je ne connais pas un seul joueur professionnel qui apprécié ce nouveau format. Dès les phases de qualification, il y a de nombreuses choses à améliorer et la mauvaise nouvelle est que nous n'allons pas voir le moindre changement dans un futur proche.


Bien entendu, je ne participerai plus à ce tournoi jusqu'à ce que le format change et à tous ceux qui n'y sont jamais allés et se demandent si ça vaut le coup, je répondrai définitivement non."


*Le prize-pool de la finale de la PES League 2019 était de 200.000 dollars. Pour les World finals de 2024 il était dix fois moindre, soit 20.000 dollars à se répartir entre les 16 participants, dont 10.000 dollars pour le vainqueur.


Crédit photo : Chivas Esports

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